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Précipices
Members | |
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M. | All instruments, Lyrics |
K. | Vocals |
Member(bands): Humanity’s Disgrace |
# | Discography | Type | Year | |
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1 | Démo | Demo | 2016 | Show album |
2 | La pénombre de l’agir | EP | 2017 | Show album |
3 | Seulement le monde | Full-length | 2019 | Show album |
4 | L’entéléchie du malheur | Full-length | 2020 | Show album |
Démo
Members | |
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M. | All instruments, Lyrics |
K. | Vocals |
Tracks | |||
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1. | I | 05:22 | instrumental |
(loading lyrics...) | |||
2. | II | 07:44 | instrumental |
(loading lyrics...) | |||
13:06 |
La pénombre de l’agir
Album versions
Release date | Label | Catalog ID | Format | Description |
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August 18th, 2017 | Independent | Digital | Bandcamp | |
August 18th, 2017 | Matière Noire | MN 002 | CD |
Members | |
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Band members | |
K. | Vocals |
M. | All instruments, Lyrics |
Guest/Session | |
Valérie Longpré | Lyrics |
Miscellaneous staff | |
David Lefebvre | Design |
Caroline Perron | Photography |
Tracks | |||
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1. | La pénombre de l’agir | 06:50 | Show lyrics |
Dehors le Monde attend patiemment. De ma fenêtre, je la vois, La tristesse vagabonde; Ô chagrin que nous hurle le vent. Dans l’écho qui nous torture, Le mensonge apaise nos tourments. De ses mots qui rassurent Il nous endort calmement. Et si nous fermons les yeux, Est-ce que tout ira pour le mieux? Resterons-nous encore douloureux Dans l’urgence des jours creux? En ces heures intranquilles Où triomphent les cœurs amers, L’apathie se consume en lampée mortifère. La douleur s’enracine Et de sa main délétère Vient et dépose sur nos corps immobiles Son stigmate de misère. Jour après jour, Ce spectacle qui persiste Se répète en nos âmes impassibles. Qu’est-ce qui nous retient? Ne voyons-nous pas qu’ici-bas la tragédie se Joue au quotidien? Dehors le Monde attend patiemment. Par ma fenêtre je le vois, Il se meurt doucement. Que nous reste-t-il maintenant? Que nous reste-t-il d’autres qu’à pâtir sous la Pénombre de l’agir? Que nous reste-t-il d’autres qu’à regarder le Monde dépérir sous la pénombre de l’agir? |
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2. | Nous sommes le vide, nous sommes les ruines | 06:40 | Show lyrics |
Je suis le vide et le néant; Le murmure éphémère Qui s’envole et se perd dans le vent. Je suis le songe; La pensée passagère Qui s’égare silencieusement. Je ne suis qu’une ombre, Qu’un Homme parmi les décombres; L’atome solitaire, Le point bleu suspendu dans la lumière. Je suis le vide. Je suis les ruines. Je suis le paradigme incompréhensible; L’inconnu et l’impossible, L’absolu et tous les possibles. J’arrive à tout construire, mais m’entête à tout détruire. Je suis hanté par la volonté de tout anéantir. Nous sommes le vide. Nous sommes les ruines. Je suis tout ce que personne n’osera jamais faire, Tout ce qui n’aurait jamais dû être. Je suis tout ce que nous n’avons jamais pu, Tout ce que nous n’aurons jamais su. Je suis tout ce que personne n’osera jamais faire, Tout ce qui n’aurait jamais dû naitre. Je suis tout ce que nous n’avons jamais pu, Tout ce que nous n’aurons jamais su. Je suis le malheur des uns et le bonheur des autres. Je suis la douleur qui vous enserre le cœur. Je suis ce qui vous cause tant de heurt, Ce par quoi le monde se meurt. Seuls et sans excuses, coupables et sans scrupules; La vérité peut parfois être dur à avaler. Ne cherchons pas plus loin, Personne n’est coupable, autre que nous. Ne regardons pas plus loin, en spectacle s’offre à nous L’horreur qui nous appartient. |
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3. | Ciel meurtri | 08:52 | Show lyrics |
Au loin, dans l’aurore embrasée, Se lève un soleil meurtrier. Sur l’azur abîmé se désolent Les promesses d’avenir. Et s’arrache à la nuit, l’espoir trahi Ne saurait être aussi noir que le charbon Qui consume nos cœurs déjà meurtris. Sous ce dôme fatigué, La ville sommeille encore. Trop peu trop tard, L’horizon enflammé scelle notre sort : Le réveil ou la mort! Qu’avons-nous fait? Nous n’avons rien compris. Pensons-nous avoir ailleurs où aller? Rien ne sert de mentir. Rien ne sert de fuir. N’avons-nous pas compris? Nous n’avons nulle part d’autre où aller. Car là où se cultive l’indifférence, se récolte l’ignorance. Et là où croît l’arrogance, croît aussi le péril. Qu’avons-nous fait? Nous n’avons rien compris. Pensons-nous avoir ailleurs où aller? Rien ne sert de mentir. Rien ne sert de fuir. N’avons-nous pas compris? Nous n’avons nulle part d’autre où aller. |
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4. | Le vent m’a pris | 06:20 | Show lyrics |
Ce soir, perché sur le toit du monde, il fait froid. Mon regard sur l’abîme, je n’ose pas redescendre. Comment avons-nous pu en arriver jusque-là? Comment pouvons-nous encore espérer quoi que ce soit? Perdu dans mes pensées, je ne cherche plus à comprendre. Glacé par l’ennui, j’attends que le sommeil vienne me chercher, enfin. Je panse mes plaies et, vraiment, je n’attends plus rien pour demain. Épuisé, je rêve de récifs dorés où les vagues viennent se briser en Silence. Ma carcasse alourdie s’abandonne à cette danse. Bercée par l’ivresse, mon âme moribonde abdique et succombe. Le sol se dérobe sous mes pieds et, dans un bruit immense, J’entrevois le monde qui s’effondre. Mes mains tremblent. Mon cœur flanche. L’abysse m’appelle dans la distance. Je m’égare. Ô brouillard, Mon esprit alangui se laisse emporter Là où le vent voudra bien l’amener. La nuit m’enveloppe, chercherai-je à revenir? Bientôt, ma demeure ne sera plus qu’un pâle souvenir, car le vent m’a pris pour m’amener loin d’ici. Le vent m’a pris pour m’amener loin d’ici. S’il-vous-plait, sortez-moi d’ici. Quelqu’un, par pitié, amenez-moi loin d’ici. Quelqu’un, par pitié, sortez-moi d’ici. |
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28:42 |
Seulement le monde
Album versions
Release date | Label | Catalog ID | Format | Description |
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February 22nd, 2019 | Independent | Digital | ||
February 22nd, 2019 | Matière Noire | MN 003 | CD |
Members | |
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Band members | |
M. | Guitars, Lyrics |
K. | Vocals |
Miscellaneous staff | |
Jacob Buczarski | Mixing, Mastering |
Tracks | |||
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1. | Repère 1ère partie - Palimpseste | 08:48 | Show lyrics |
Se tisser S’entremêler S’écrire la douleur puis partir pour ne plus jamais revenir Quitter un lieu pour en habiter un autre Occuper l’espace Avec sur les épaules Le poids des vivants Errer à reculons Donner aux endroits des souvenirs couleur béton Devenir pour l’autre un point de repère Au moment où la ville devient mortifère Corps palimpsestes dans les ruines Main dans la main dans la ville Nous sommes si près Et pourtant si loin Nous sommes si beaux Et pourtant si laids Ô instant douloureux Demain sera-t-il encore fait de nous deux ? Ô jours heureux Sauras-tu toujours retenir nos sanglots et nos pleurs ? Pourrons-nous toujours retenir la noirceur de nos cœurs Nos sanglots et nos pleurs ? Dans la ville souterraine Perdus parmi les spectres Tu me murmures à l’oreille : « Tout va bien Prends ma main. Je te montrerai le chemin » Et ta voix lénifiante S’entend sur les Mortes étendues : « Embrassons nos plaies, Disons-nous au revoir Sur les quais Je t’attendrai Sur les quais Je te retrouverai Ne t’en fais pas Rien n’est encore terminé Car sur les quais Je t’attendrai » Je te murmure à l’oreille : « Tout va bien Je te tiens la main Dans la ville souterraine J’ai retrouvé le chemin » Nous sommes les ceux qui arrivent Nous sommes les ceux qui aiment Nous sommes les ceux qui blessent Nous sommes les ceux qui haïssent Nous sommes les ceux qui ne peuvent arrêter d’avancer Ceux qui ne peuvent s’empêcher d’espérer Ceux que personne ne peut entendre désirer Nous sommes les ceux qui marchent l’itinéraire sinueux Nous sommes les ceux qui déambulent dans l’attente Anxieux Ceux qui sont un peu perdus parmi eux Nous sommes les ceux qui marchent avec la tristesse dans les yeux Ceux qui n’arrivent plus à faire taire l’éclat de leurs cœurs à moteur Nous sommes ceux qui avec le néant enfoui dans la paume de la main Osent encore rêver à demain Osent encore rêver à n’en pourfendre le chagrin Osent encore rêver à demain |
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2. | Repère 2ième partie - Si je marche | 01:39 | Show lyrics |
Si je marche dans tes pas Si je te prends la main Jure-moi Que je ne me perdrai pas Si tu marches dans mes pas Si je te tiens par la main Je te jure qu’ensemble nous retrouverons Le chemin |
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3. | Repère 3ième partie - Nulle part ailleurs | 08:03 | Show lyrics |
Dans le silence Des espaces infinis Je n’espère Qu’entendre ta voix Sur la Terre aride Là où les Hommes tuent et meurent Je te cherche Aux quatre vents Dans le néant Des jours que je noircis Je me meurs De toi Dans la froideur Des nuits ternes Tu es l’astre qui brille Au firmament Sur ton corps lunaire Je trouve un repère Je ferme les yeux et pour un instant J’arrive enfin à trouver repos à mon calvaire Je m’assoupis puis je rêve d’un ciel étoilé Je rêve de nos cœurs constellés C’est le souvenir de tes mots Qui me suivra jusqu’au bout de moi Et s’il est vrai qu’un jour Nous aurons purgé le Monde De toute sa beauté De toute sa pureté Et s’il est vrai qu’un jour Nous ne marcherons plus que des terres désolées C’est dans ton regard gris Dans tes yeux couleur de pluie Que je m’exilerai Mais d’ici-là Si je m’endors Berce-moi dans tes bras Pour me tenir loin de l’effroi Et d’ici là Si je flanche Garde-moi contre toi Pour me protéger du froid Et si un jour j’abdique Conduis-moi Loin de toute cette horreur Et si un jour je tremble S’il te plait fais fuir Cette affreuse douleur Et si tu pars Amène-moi avec toi Car jamais je ne voudrais être ailleurs Qu’ici avec toi Jamais je ne voudrais m’égarer Autrement que quand tu me sers contre toi Jamais je ne voudrais mourir ailleurs que dans tes bras Ailleurs que dans tes bras Nulle part ailleurs que dans tes bras |
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4. | Puisqu’il faut vivre | 08:45 | Show lyrics |
Alors que la Lune Luit haute et froide dans le ciel Tes paupières fatiguées Gémissent de sommeil Et alors que tu t’endors Et que la ville semble figée dans sa peine Ton cœur innocent Ignore encore tout du tourment Que la nuit apporte avec elle Que la nuit ternit aussi noire que l’ébène Ô crois-moi S’il te plaît crois-moi J’ai longtemps cherché les mots pour te dire combien je suis désolé Ô pardonne-moi S’il te plaît pardonne-moi Car sous mon alcôve tu ne seras jamais bien qu’un trop court instant J’aurais tant voulu pouvoir t’épargner J’aurais tant aimé pouvoir t’expliquer Pourquoi toute cette haine Pourquoi autant de violence Mais c’est à rien n’y comprendre Sommes-nous tous à ce point malade? J’aurais tant voulu être en mesure de justifier Pourquoi autant d’insouciance Autant de souffrance Mais c’est à rien n’y comprendre Ce Monde est malade Et nous sommes tous bien misérables Mais au-delà de toute circonstance Au-delà de tout ce que je me murmure en silence De tout ce que je me jure De tout ce qui me torture Une question hante mon âme Est-ce qu’un jour ce monde te brisera Comme un jour il m’a brisé? Est-ce qu’un jour il aura raison de toi Comme un jour il a eu raison de moi? Et je sais que parfois Le Monde peut être à glacer le sang Et je sais que parfois Il peut faire voler tous les rêves en éclats Mais ne t’abandonne pas Aux affres de l’inquiétude Tourne plutôt ton regard vers l’intérieur Car tout y est ici et maintenant Et si dans ta tête une voix hurle Alors qu’elle hurle Et si dans ta poitrine un feu brûle Laisse-le brûler Et si un jour l’espoir se meurt Ne cède surtout pas à la peur Et si en ton sein un cœur bat Alors qu’il batte encore plus fort Qu’il batte encore plus fort Car il faut vivre Alors qu’il batte encore plus fort Puisqu’il faut vivre |
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5. | Seulement le monde | 04:13 | Show lyrics |
Seulement le Monde. Pour toi et moi Seulement le Monde Et pourtant… |
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6. | Je t’écris | 06:26 | Show lyrics |
I Je t’écris pour te dire que je t’aime que mon cœur qui voyage tous les jours — le cœur parti dans la dernière neige le cœur parti dans les yeux qui passent le cœur parti dans les ciels d’hypnose — revient le soir comme une bête atteinte Qu’es-tu devenue toi comme hier moi j’ai noir éclaté dans la tête j’ai froid dans la main j’ai l’ennui comme un disque rengaine j’ai peur d’aller seul de disparaître demain sans ta vague à mon corps sans ta voix de mousse humide c’est ma vie que j’ai mal et ton absence Le temps saigne quand donc aurai-je de tes nouvelles je t’écris pour te dire que je t’aime que tout finira dans tes bras amarrés que je t’attends dans la saison de nous deux qu’un jour mon cœur s’est perdu dans sa peine que sans toi il ne reviendra plus II Quand nous serons couchés côte à côte dans la crevasse du temps limoneux nous reviendrons de nuit parler dans les herbes au moment que grandit le point d’aube dans les yeux des bêtes découpées dans la brume tandis que le printemps liseronne aux fenêtres Pour ce rendez-vous de notre fin du monde c’est avec toi que je veux chanter sur le seuil des mémoires / les morts d’aujourd’hui eux qui respirent pour nous les espaces oubliés |
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37:54 |
L’entéléchie du malheur
Album versions
Release date | Label | Catalog ID | Format | Description |
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August 14th, 2020 | Independent | Digital | ||
August 14th, 2020 | Matière Noire | MN 004 | CD |
Tracks | |||
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1. | En exergue | 01:16 | |
(loading lyrics...) | |||
2. | L’écume du mépris | 06:15 | Show lyrics |
Brûle! La cité brûle. La cité s’enflamme Et dans ses braises s’y perdent nos âmes. Tant d’ignorance, Tant d’intransigeance, La paranoïa est le nouveau diktat. La peur s’infiltre, Irrationnelle et subtile. Nos cœurs se ferment Mais l’ennemi n’est pas celui que l’on croit. L’ennemi n’est pas à nos portes. Il se fabrique dans nos consciences, Il se construit en silence. Insidieux Et sournois, Il fait trembler L’édifice de nos droits. Et brique par brique, Mur après mur, La peur de l’autre devient nos dérives collectives. Mais il n’y a pas d’Eux. Il n’y a pas de Nous. Il n’y a que l’écume de notre mépris. Et je me tourne vers toi. Toi qui crains et qui doute. N’as-tu pas compris déjà Que nous faisons fausse route? Et je me tourne vers vous. Vous rivés à l’écran. Ne voyez-vous pas La faillite de l’espèce Inscrit en toutes lettres Là où la compassion est mise en échec? N’en avez-vous pas assez Ou préférez-vous encore Les regarder se noyer? Des privilèges pour les uns. La misère pour les autres. La balance des forces Pour justifier l’atroce. Du pain pour les opulents. La poussière pour le restant. Mais ne savez-vous pas Que la beauté nous sauvera? Et je me tourne vers toi Qui ne fais que nourrir sa rage. Et je me tourne vers vous Qui alimentez l’orage. Expliquez-moi, Comment pouvez-vous mettre des enfants dans des cages? Personne n’est illégal. Ouvrons, Ouvrons les frontières De nos cœurs, De nos cœurs sectaires. Ouvrons, Ouvrons les frontières. Personne n’a de droit acquis sur la Terre. Ouvrons, Ouvrons les frontières. À bas, À bas les barrières! Ouvrons les frontières, Ce sont nos sœurs et nos frères. |
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3. | Idées éparses | 07:01 | Show lyrics |
Je marche À l’ombre, Je marche à l’ombre des réverbères. Je marche la nuit en solitaire. J’avance Encore, J’avance encore sous ce voile stellaire Et j’en fais encore mon enfer. Les yeux glacés sur le ciel de minuit, L’expression figée dans la grisaille de l’ennui, La mélancolie s’empare de mes rêveries. Le dégoût, Le dégoût et l’horreur S’emparent de mes humeurs. Ils m’imprègnent de leurs tristes couleurs. Et tous mes rêves, Tous mes rêves sombrent dans l’oubli, Tandis que je m’enfonce au plus profond de la nuit. Mais d’où me vient donc cette tristesse infinie? Et pourquoi donc, Pourquoi donc autant de dépit? À qui dois-je m’en remettre pour me garder sain d’esprit? Quel dieu dois-je vénérer pour Trouver la félicité? Quelle route dois-je emprunter pour ne plus m’égarer? Existe-t-il quelqu’un Pour nous dire où aller? L’écho de la ville résonne en mon âme. Il corrompt les plus infimes parties de mon essence. Infecte les plus sombres recoins de ma substance. Et je me demande, Je me demande si le bonheur est ainsi fait Ou si vraiment je ne fais que courir à ma perte. Est-ce que vraiment je cours à ma perte? Est-ce que vraiment le bonheur est ainsi fait? Il y a un ciel à l’intérieur Que je n’arrive plus à faire briller. Il y a un monde à l’extérieur Qui m’est totalement étranger. Il y a des idées qui s’envolent Que je n’arrive plus à rattraper. Il y a des souvenirs qui s’accrochent Mais que je n’arrive plus à nommer. Et il y a la mort à l’intérieur Qui m’est difficile d’ignorer. Et il y a ce monde qui se meurt Mais personne ne semble être concerné. Il y a ces réminiscences du passé Auxquelles j’essaie de ne plus m’accrocher. Mais il reste ces pensées qui m’attristent Et qui me laissent la mort dans l’âme. Il y a mon cœur en émoi Qui cherche l’espoir constamment. Et il y a cette voix Qui hurle incessamment. Et il y a ce ciel Où personne ne nous attend. Et puis il y a moi Qui n’attend plus quoi que ce soit. |
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4. | Mal de ville | 07:12 | Show lyrics |
La ville est totale. Son emprise fatale. Son empire est sans horizon. Royaume d’illusions, J’en perds la raison, Mes plus profondes convictions. Son air est vicié. Ses rues encombrées. Je suffoque parmi la foule, épuisé. En mal d’existence, En manque d’idéal, La démesure s’empare de notre essence. L’hubris à outrance. Plus rien n’a de sens. Nous sommes l’animal cruel et sans âme. Car ici s’inscrit, Sur ce sol meurtri, L’implacable tragédie d’où s’exposent les ruines de nos vies. La ville me prend. La ville me tient. Peut-on trouver le bonheur à toujours marcher les mêmes chemins? La ville nous ment. La ville nous retient. N’existe-t-il pas d’autres routes que celles qui ne nous mènent à rien? Et au travers des hordes, Au travers des spectres, Les joies qui sont les vôtres M’apparaissent contrefaites. Et si la ville carbure Aux malheurs quotidiens Et aux rêves brisés Alors à quoi bon? À quoi bon nourrir l’espoir Si plus personne n’arrive à y croire? À quoi bon avancer Si c’est pour constamment reculer? Et à quoi bon s’enivrer Si nous n’arrivons même plus à rêver? Et alors à quoi bon continuer D’exister s’il nous faut vivre enfermés? Et alors pourquoi s’entêter Si nous avons déjà abdiqué? Et pourquoi accepter De vivre à ce point aliéné? Dépossédé. Assimilé. Assiégé. Dénaturé. Combler le vide, Combler le vide, La médiocrité ne peut être l’assise d’une vie examinée. Nos vies sont vides, Nos vies sont vides, Comment remplir le trou béant qui se creuse dans nos poitrines? L’appât du gain, L’appât du gain, Nos mains sont pleines, mais de nos cœurs il ne reste rien. L’ère du vide, L’ère du vide, Le culte du rien nous porte doucement jusqu’à demain, J’espère qu’un jour Quelqu’un, quelque part, Arrive enfin à y croire. Mais pas moi, Pas pour l’instant, Pas maintenant, Je noie ma peine au désespoir. Je noie ma peine. Je n’arrive plus à y croire. Je noie ma peine au désespoir. La ville me prend. La ville me tient. La ville nous ment. La ville nous retient. La ville me tue. La ville me brise. La ville m’explose. La ville m’overdose. Mal de ville. Mal de vivre. Le mal s’infiltre. Le mal m’habite. Mal de ville. Mal de vivre. Mon être s’enlise. Mon être s’éclipse. |
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5. | Rien à comprendre | 05:22 | Show lyrics |
Depuis la rue J’entends la rumeur de la ville; La confusion me fait frémir. Je tends la main. J’éteins l’alarme Et tourne le dos à l’aube qui s’envenime. La cité gratte à ma porte, Mais je préfère la tenir fermée. Je barre le verrou et je jette la clé. Aujourd’hui, je laisse la journée s’épuiser. Aujourd’hui, je laisse le monde s’enflammer. Je regarde nos vies partir en fumée. Je laisse les secondes s’égrainer. J’essaie en vain de contenir mon anxiété. Et tandis que dans la rue Les pantins s’animent. Ils vont et ils viennent, Anonymes, Impossibles. Leurs regards vides, Absents, Déments. Plus rien n’a de sens. Plus personne ne cherche à comprendre. Mais que sommes-nous donc devenus? Pourquoi tout est toujours aussi abstrus? Et bien que je cherche encore ce qu’il y a à comprendre, Tout m’amène sur des chemins qui ne me mènent nulle part. Des chemins qui ne me mènent nulle part. Y a-t’il encore quelque chose à comprendre? Comment croire qu’un jour tout ceci nous mènera quelque part ? Serons-nous un jour capable d’affronter le reflet du miroir? Pourrons-nous un jour retourner à l’aube gonflés d’espoir? |
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6. | L’entéléchie du malheur | 06:53 | Show lyrics |
Noire lumière
, Blanche noirceur , Je m’en souviens comme si c’était hier. Triste candeur, Profonde douleur, Un soir d’hiver l’espoir a fui mon cœur. Sombre lueur, Vil bonheur, Parfois la vie me vide de l’intérieur. Parfaite misère, Infâme malheur, Et chantent en chœur tous ceux qui désespèrent. Et chantent en chœur Toute notre peine, Toute l’horreur. À l’unisson Hurlons en chœur L’entéléchie du malheur. Car dites-moi ce que nous sommes Sinon que les architectes de la farce? Et dites-moi qu’est-ce qu’un Homme Sinon que l’archétype du désastre? Car si nous ne sommes que les artisans de la souffrance Et que nos âmes éprouvées par le mal Pâtissent dans leurs mouvements. Et que nos larmes ne veulent rien dire Devant la force qui nous meut vers l’avant, Dites-moi encore où croyez-vous voir de l’espoir. Dites-moi encore si vous croyez voir autre chose que le chagrin et la mort, Car tout ce que j’y vois n’est plus que la fabrique de nos cauchemars. Alors dites-moi Où croyez-vous encore Voir de l’espoir. Et dites-moi encore, Comment faites-vous pour y croire? Pour y croire… Ainsi prend forme l’entéléchie du malheur, La tyrannie qui corrode nos cœurs. Nous sommes l’entéléchie du malheur, La force latente, la fin immanente. Et prend forme l’entéléchie du malheur, De la puissance à l’horreur. Nous sommes l’entéléchie du malheur, La perfection dans la douleur. |
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7. | Rêves incolores | 05:46 | Show lyrics |
L’aurore perce la nuit De sa plus pâle lueur. Ses funestes rayons Prennent la teinte de mon ennui. Le ciel immense M’invite aux plus belles rêveries. Mais noyé sous la pluie Je me résigne encore, interdit. Et si les jours sont sans couleurs Alors je marcherai le cœur ombragé. Je marcherai le cœur ailleurs. Le cœur dans les mains, Fixé au loin. Tandis que je m’abime dans mes pensées. Les heures s’échappent. Le temps se dilate. Vivre est-il à ce point futile? Est-ce que vraiment tout est à ce point inutile? Et si l’espoir est sans couleur, Que nos jours sont empreints d’amertume, Nous marcherons le cœur en pleurs. Plus rien dans les mains, Nos vies vécues en vain. Et ici-bas, Sur la terre des rêves brisés. Là où un jour, Fleurissait notre enfance. Il n’y a plus Que tristesse et ennui. Sur nos âmes vieillies, Il n’y a plus Que détresse et ennui. Sommes-nous devenus L’image que nous avions juré de ne jamais refléter? Sommes-nous devenus Ceux que nous avions depuis toujours détestés? Et si désormais nos rêves sont incolores , Que nous n’attendons plus que la mort. Qu’à chaque détour c’est un peu toujours la même histoire. Je garderai enfoui profond dans ma mémoire Les souvenirs de notre jeunesse oubliée, De nos promesses jurées au creux de l’été. À savoir que nous sommes tous ici des étrangers Et qu’il faut toujours continuer de s’émerveiller. |
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8. | La tempête viendra | 04:56 | Show lyrics |
Le jour s’ouvre Sur le gouffre amer de mes inquiétudes. Et dehors dans le tumulte et l’urgence, Les gens rient, Les gens dansent. Les sirènes retentissent dans l’écho. Les sueurs froides me glacent le sang et les os. Je me répète que tout est parfait, Mais je sais que demain sera fait de regrets. Et qu’en est-il de vos fausses promesses? N’aviez-vous pas un devoir envers la jeunesse? Comment avez-vous pu nous céder un tel fardeau? L’échec est complet, La traîtrise parfaite. Et je ne sais que trop bien Que désormais nos jours sont comptés. Que de toute façon les dés ont déjà été joués. Nous avons été sacrifiés. « Sois belle et tais-toi. Sois jeune et nettoie ». Votre arrogance, Votre impudence n’aura rien changé. J’accuse et je pointe le doigt À tous ceux qui nous ont volé nos rêves. J’accuse et j’élève ma voix Devant tous ceux qui nous ont volé notre innocence. Comment avez-vous pu? Pourquoi encore faire la sourde oreille? Comment pensez-vous vous en sauver? Ne comprenez-vous pas Que personne ne sera épargné? J’accuse Et devant vous Je me tiens droite. Et j’accuse. J’élève la voix Ne m’entendez-vous pas? Ne voyez-vous pas L’orage qui guette au loin? Mais vous ne craignez rien Car demain vous ne serez plus là. N’entendez-vous pas Le tonnerre gronde, lointain? Ne savez-vous pas Que demain la tempête viendra? N’ignorez-vous pas Que demain C’est le vent mauvais Qui nous portera? La tempête viendra. |
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9. | L’inextricable vacuité de l’être | 05:27 | Show lyrics |
Sépulcrale demeure. Richissime splendeur. Vaste univers. Moribonde lumière. Une pensée dans l’éther. Un poignard dans la chair. La vie dans la vie Accouche de l’étrange dans les ténèbres de minuit. Ô nuit sans bruit, Ô triste ciel gris, Ici-bas le vent souffle si froid Qu’il nous glace le sang. Ô Froids Soleils, Ô mortes planètes, Votre lumière ne peut faire autrement Que me rappeler notre sinistre trépas. Ô envies d’infinis, Ô impétueuses passions, Qu’en est-il de l’être-vers-la-mort Lorsque confronté à sa déréliction? Ô immonde monde, Ô impérieux vertige, Ce peut-il que le fardeau qui pèse sur nos épaules Ne soit rien de plus que le lot de notre condition? Que le fardeau de notre condition… De l’émerveillement à l’angoisse. De la naissance à mort-vivant. Personne pour entendre nos gémissements. Personne pour atténuer notre tourment. Perdus aux confins de nulle part. Aucune certitude outre que la mort. Scruter l’horizon ou sonder la raison, Plus rien ne semble en mesure de répondre à nos questions. Labyrinthe mythique D’où personne ne sortira jamais vivant. Captif de l’orbite Où chacun devient l’esclave du temps. Le souffle coupé, La gorge serrée, Se trouve-t-il quelque chose pour nous libérer De l’angoisse et de la nausée? Vivre l’insoutenable, Rester l’injustifiable, Aspirés par le vortex de nos consciences, Confrontés au grand néant blanc de l’existence. Et le temps qui passe, Le temps qui fuit, Emportant absolument tout dans sa course Avec lui. Et mon corps qui flanche Devant cette interminable quête de sens. Comment faire pour s’extirper de l’inextricable vacuité de l’être? Comment s’extirper de l’inextricable vacuité de l’être? |
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10. | Morne crépuscule | 08:14 | Show lyrics |
Les rideaux se ferment Sur une autre journée qui s’achève. Déserteur à l’âme vaine, Je serpente la ville et marche mes rengaines. Mortifié par l’ennui, Le spleen m’envahit. J’erre sans raison. Mon être se corrompt. Des milliers de visages tristes, Des centaines de vies apathiques. Cette ville me tue et pourtant J’en parcours encore chacune de ses rues, Chacune de ses avenues. Sous les lumières des néons. Dans les cafés et les salons. Je reste las À contempler la déraison. Et vraiment C’est ici Que la folie A trouvé́ sa raison. Mon cœur en vigile Se fracasse dans l’attente. J’ai la tête qui éclate en silence. L’estomac qui se noue dans la tourmente. Et vraiment, Ces jours-ci, Plus rien n’arrive à me surprendre. Plus rien n’arrive à me surprendre. Et sous ce morne crépuscule Je m’abandonne à la Lune. La cité devient ma sépulture. Mon cimetière rempli d’amertume. Et sur ce paysage Qui me laisse en sanglot et en pleurs S’y inscrit mon épitaphe de malheur. S’y inscrivent toute ma peine et ma douleur. Et sous ce morne crépuscule, Lorsque le jour se dissipe sur l’azur, La cité devient ma solitude. Un asile qui n’a plus rien de pur. Et tandis que les heures passagères S’effritent et retombent en poussière. Mon corps en jachère N’aspire qu’à retourner à la terre. Et tandis que le tumulte des jours S’imbrique dans ma tête, Il laisse sa marque sur mon âme enflammée. Il laisse son stigmate sur mon corps décharné. Et les maux qui s’empilent dans ma tête. Les mots qui m’affligent sans cesse. Et la route m’apparait introuvable Quand la ville m’apparait être un dédale. Et lorsqu’enfin La nuit redevient Et que l’étoile descend sur l’horizon Qui s’éteint. Nous ne savons que trop bien Que c’est ici où nous avons tous échoué. Que c’est ici ou plus personne N’a le droit de rêver. Et lorsqu’enfin La nuit redevient Et que l’étoile descend sur la ville Qui s’éteint. Je ne sais que trop bien Que c’est ici qu’est la fin. Que c’est ici ou jamais plus Je n’aurai le droit de rêver. À chaque heure, Chaque minute, Cette ville, Elle me tue. Alors pourquoi je m’entête et j’endure? Pourquoi j’en parcours encore et toujours Chacune de ses rues et avenues? |
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58:22 |
La pénombre de l’agir
Members | |
---|---|
Band members | |
K. | Vocals |
M. | All instruments, Lyrics |
Guest/Session | |
Valérie Longpré | Lyrics |
Miscellaneous staff | |
David Lefebvre | Design |
Caroline Perron | Photography |
Tracks | |||
---|---|---|---|
1. | La pénombre de l’agir | 06:50 | Show lyrics |
Dehors le Monde attend patiemment. De ma fenêtre, je la vois, La tristesse vagabonde; Ô chagrin que nous hurle le vent. Dans l’écho qui nous torture, Le mensonge apaise nos tourments. De ses mots qui rassurent Il nous endort calmement. Et si nous fermons les yeux, Est-ce que tout ira pour le mieux? Resterons-nous encore douloureux Dans l’urgence des jours creux? En ces heures intranquilles Où triomphent les cœurs amers, L’apathie se consume en lampée mortifère. La douleur s’enracine Et de sa main délétère Vient et dépose sur nos corps immobiles Son stigmate de misère. Jour après jour, Ce spectacle qui persiste Se répète en nos âmes impassibles. Qu’est-ce qui nous retient? Ne voyons-nous pas qu’ici-bas la tragédie se Joue au quotidien? Dehors le Monde attend patiemment. Par ma fenêtre je le vois, Il se meurt doucement. Que nous reste-t-il maintenant? Que nous reste-t-il d’autres qu’à pâtir sous la Pénombre de l’agir? Que nous reste-t-il d’autres qu’à regarder le Monde dépérir sous la pénombre de l’agir? |
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2. | Nous sommes le vide, nous sommes les ruines | 06:40 | Show lyrics |
Je suis le vide et le néant; Le murmure éphémère Qui s’envole et se perd dans le vent. Je suis le songe; La pensée passagère Qui s’égare silencieusement. Je ne suis qu’une ombre, Qu’un Homme parmi les décombres; L’atome solitaire, Le point bleu suspendu dans la lumière. Je suis le vide. Je suis les ruines. Je suis le paradigme incompréhensible; L’inconnu et l’impossible, L’absolu et tous les possibles. J’arrive à tout construire, mais m’entête à tout détruire. Je suis hanté par la volonté de tout anéantir. Nous sommes le vide. Nous sommes les ruines. Je suis tout ce que personne n’osera jamais faire, Tout ce qui n’aurait jamais dû être. Je suis tout ce que nous n’avons jamais pu, Tout ce que nous n’aurons jamais su. Je suis tout ce que personne n’osera jamais faire, Tout ce qui n’aurait jamais dû naitre. Je suis tout ce que nous n’avons jamais pu, Tout ce que nous n’aurons jamais su. Je suis le malheur des uns et le bonheur des autres. Je suis la douleur qui vous enserre le cœur. Je suis ce qui vous cause tant de heurt, Ce par quoi le monde se meurt. Seuls et sans excuses, coupables et sans scrupules; La vérité peut parfois être dur à avaler. Ne cherchons pas plus loin, Personne n’est coupable, autre que nous. Ne regardons pas plus loin, en spectacle s’offre à nous L’horreur qui nous appartient. |
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3. | Ciel meurtri | 08:52 | Show lyrics |
Au loin, dans l’aurore embrasée, Se lève un soleil meurtrier. Sur l’azur abîmé se désolent Les promesses d’avenir. Et s’arrache à la nuit, l’espoir trahi Ne saurait être aussi noir que le charbon Qui consume nos cœurs déjà meurtris. Sous ce dôme fatigué, La ville sommeille encore. Trop peu trop tard, L’horizon enflammé scelle notre sort : Le réveil ou la mort! Qu’avons-nous fait? Nous n’avons rien compris. Pensons-nous avoir ailleurs où aller? Rien ne sert de mentir. Rien ne sert de fuir. N’avons-nous pas compris? Nous n’avons nulle part d’autre où aller. Car là où se cultive l’indifférence, se récolte l’ignorance. Et là où croît l’arrogance, croît aussi le péril. Qu’avons-nous fait? Nous n’avons rien compris. Pensons-nous avoir ailleurs où aller? Rien ne sert de mentir. Rien ne sert de fuir. N’avons-nous pas compris? Nous n’avons nulle part d’autre où aller. |
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4. | Le vent m’a pris | 06:20 | Show lyrics |
Ce soir, perché sur le toit du monde, il fait froid. Mon regard sur l’abîme, je n’ose pas redescendre. Comment avons-nous pu en arriver jusque-là? Comment pouvons-nous encore espérer quoi que ce soit? Perdu dans mes pensées, je ne cherche plus à comprendre. Glacé par l’ennui, j’attends que le sommeil vienne me chercher, enfin. Je panse mes plaies et, vraiment, je n’attends plus rien pour demain. Épuisé, je rêve de récifs dorés où les vagues viennent se briser en Silence. Ma carcasse alourdie s’abandonne à cette danse. Bercée par l’ivresse, mon âme moribonde abdique et succombe. Le sol se dérobe sous mes pieds et, dans un bruit immense, J’entrevois le monde qui s’effondre. Mes mains tremblent. Mon cœur flanche. L’abysse m’appelle dans la distance. Je m’égare. Ô brouillard, Mon esprit alangui se laisse emporter Là où le vent voudra bien l’amener. La nuit m’enveloppe, chercherai-je à revenir? Bientôt, ma demeure ne sera plus qu’un pâle souvenir, car le vent m’a pris pour m’amener loin d’ici. Le vent m’a pris pour m’amener loin d’ici. S’il-vous-plait, sortez-moi d’ici. Quelqu’un, par pitié, amenez-moi loin d’ici. Quelqu’un, par pitié, sortez-moi d’ici. |
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28:42 |
La pénombre de l’agir
Members | |
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Original line-up | |
Band members | |
M. | All instruments, Lyrics |
K. | Vocals |
Guest/Session | |
Valérie Longpré | Lyrics |
Miscellaneous staff | |
David Lefebvre | Design |
Caroline Perron | Photography |
Tracks | |||
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1. | La pénombre de l’agir | 06:50 | Show lyrics |
Dehors le Monde attend patiemment. De ma fenêtre, je la vois, La tristesse vagabonde; Ô chagrin que nous hurle le vent. Dans l’écho qui nous torture, Le mensonge apaise nos tourments. De ses mots qui rassurent Il nous endort calmement. Et si nous fermons les yeux, Est-ce que tout ira pour le mieux? Resterons-nous encore douloureux Dans l’urgence des jours creux? En ces heures intranquilles Où triomphent les cœurs amers, L’apathie se consume en lampée mortifère. La douleur s’enracine Et de sa main délétère Vient et dépose sur nos corps immobiles Son stigmate de misère. Jour après jour, Ce spectacle qui persiste Se répète en nos âmes impassibles. Qu’est-ce qui nous retient? Ne voyons-nous pas qu’ici-bas la tragédie se Joue au quotidien? Dehors le Monde attend patiemment. Par ma fenêtre je le vois, Il se meurt doucement. Que nous reste-t-il maintenant? Que nous reste-t-il d’autres qu’à pâtir sous la Pénombre de l’agir? Que nous reste-t-il d’autres qu’à regarder le Monde dépérir sous la pénombre de l’agir? |
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2. | Nous sommes le vide, nous sommes les ruines | 06:40 | Show lyrics |
Je suis le vide et le néant; Le murmure éphémère Qui s’envole et se perd dans le vent. Je suis le songe; La pensée passagère Qui s’égare silencieusement. Je ne suis qu’une ombre, Qu’un Homme parmi les décombres; L’atome solitaire, Le point bleu suspendu dans la lumière. Je suis le vide. Je suis les ruines. Je suis le paradigme incompréhensible; L’inconnu et l’impossible, L’absolu et tous les possibles. J’arrive à tout construire, mais m’entête à tout détruire. Je suis hanté par la volonté de tout anéantir. Nous sommes le vide. Nous sommes les ruines. Je suis tout ce que personne n’osera jamais faire, Tout ce qui n’aurait jamais dû être. Je suis tout ce que nous n’avons jamais pu, Tout ce que nous n’aurons jamais su. Je suis tout ce que personne n’osera jamais faire, Tout ce qui n’aurait jamais dû naitre. Je suis tout ce que nous n’avons jamais pu, Tout ce que nous n’aurons jamais su. Je suis le malheur des uns et le bonheur des autres. Je suis la douleur qui vous enserre le cœur. Je suis ce qui vous cause tant de heurt, Ce par quoi le monde se meurt. Seuls et sans excuses, coupables et sans scrupules; La vérité peut parfois être dur à avaler. Ne cherchons pas plus loin, Personne n’est coupable, autre que nous. Ne regardons pas plus loin, en spectacle s’offre à nous L’horreur qui nous appartient. |
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3. | Ciel meurtri | 08:52 | Show lyrics |
Au loin, dans l’aurore embrasée, Se lève un soleil meurtrier. Sur l’azur abîmé se désolent Les promesses d’avenir. Et s’arrache à la nuit, l’espoir trahi Ne saurait être aussi noir que le charbon Qui consume nos cœurs déjà meurtris. Sous ce dôme fatigué, La ville sommeille encore. Trop peu trop tard, L’horizon enflammé scelle notre sort : Le réveil ou la mort! Qu’avons-nous fait? Nous n’avons rien compris. Pensons-nous avoir ailleurs où aller? Rien ne sert de mentir. Rien ne sert de fuir. N’avons-nous pas compris? Nous n’avons nulle part d’autre où aller. Car là où se cultive l’indifférence, se récolte l’ignorance. Et là où croît l’arrogance, croît aussi le péril. Qu’avons-nous fait? Nous n’avons rien compris. Pensons-nous avoir ailleurs où aller? Rien ne sert de mentir. Rien ne sert de fuir. N’avons-nous pas compris? Nous n’avons nulle part d’autre où aller. |
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4. | Le vent m’a pris | 06:20 | Show lyrics |
Ce soir, perché sur le toit du monde, il fait froid. Mon regard sur l’abîme, je n’ose pas redescendre. Comment avons-nous pu en arriver jusque-là? Comment pouvons-nous encore espérer quoi que ce soit? Perdu dans mes pensées, je ne cherche plus à comprendre. Glacé par l’ennui, j’attends que le sommeil vienne me chercher, enfin. Je panse mes plaies et, vraiment, je n’attends plus rien pour demain. Épuisé, je rêve de récifs dorés où les vagues viennent se briser en Silence. Ma carcasse alourdie s’abandonne à cette danse. Bercée par l’ivresse, mon âme moribonde abdique et succombe. Le sol se dérobe sous mes pieds et, dans un bruit immense, J’entrevois le monde qui s’effondre. Mes mains tremblent. Mon cœur flanche. L’abysse m’appelle dans la distance. Je m’égare. Ô brouillard, Mon esprit alangui se laisse emporter Là où le vent voudra bien l’amener. La nuit m’enveloppe, chercherai-je à revenir? Bientôt, ma demeure ne sera plus qu’un pâle souvenir, car le vent m’a pris pour m’amener loin d’ici. Le vent m’a pris pour m’amener loin d’ici. S’il-vous-plait, sortez-moi d’ici. Quelqu’un, par pitié, amenez-moi loin d’ici. Quelqu’un, par pitié, sortez-moi d’ici. |
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28:42 |
Seulement le monde
Members | |
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Band members | |
M. | Guitars, Lyrics |
K. | Vocals |
Miscellaneous staff | |
Jacob Buczarski | Mixing, Mastering |
Tracks | |||
---|---|---|---|
1. | Repère 1ère partie - Palimpseste | 08:48 | Show lyrics |
Se tisser S’entremêler S’écrire la douleur puis partir pour ne plus jamais revenir Quitter un lieu pour en habiter un autre Occuper l’espace Avec sur les épaules Le poids des vivants Errer à reculons Donner aux endroits des souvenirs couleur béton Devenir pour l’autre un point de repère Au moment où la ville devient mortifère Corps palimpsestes dans les ruines Main dans la main dans la ville Nous sommes si près Et pourtant si loin Nous sommes si beaux Et pourtant si laids Ô instant douloureux Demain sera-t-il encore fait de nous deux ? Ô jours heureux Sauras-tu toujours retenir nos sanglots et nos pleurs ? Pourrons-nous toujours retenir la noirceur de nos cœurs Nos sanglots et nos pleurs ? Dans la ville souterraine Perdus parmi les spectres Tu me murmures à l’oreille : « Tout va bien Prends ma main. Je te montrerai le chemin » Et ta voix lénifiante S’entend sur les Mortes étendues : « Embrassons nos plaies, Disons-nous au revoir Sur les quais Je t’attendrai Sur les quais Je te retrouverai Ne t’en fais pas Rien n’est encore terminé Car sur les quais Je t’attendrai » Je te murmure à l’oreille : « Tout va bien Je te tiens la main Dans la ville souterraine J’ai retrouvé le chemin » Nous sommes les ceux qui arrivent Nous sommes les ceux qui aiment Nous sommes les ceux qui blessent Nous sommes les ceux qui haïssent Nous sommes les ceux qui ne peuvent arrêter d’avancer Ceux qui ne peuvent s’empêcher d’espérer Ceux que personne ne peut entendre désirer Nous sommes les ceux qui marchent l’itinéraire sinueux Nous sommes les ceux qui déambulent dans l’attente Anxieux Ceux qui sont un peu perdus parmi eux Nous sommes les ceux qui marchent avec la tristesse dans les yeux Ceux qui n’arrivent plus à faire taire l’éclat de leurs cœurs à moteur Nous sommes ceux qui avec le néant enfoui dans la paume de la main Osent encore rêver à demain Osent encore rêver à n’en pourfendre le chagrin Osent encore rêver à demain |
|||
2. | Repère 2ième partie - Si je marche | 01:39 | Show lyrics |
Si je marche dans tes pas Si je te prends la main Jure-moi Que je ne me perdrai pas Si tu marches dans mes pas Si je te tiens par la main Je te jure qu’ensemble nous retrouverons Le chemin |
|||
3. | Repère 3ième partie - Nulle part ailleurs | 08:03 | Show lyrics |
Dans le silence Des espaces infinis Je n’espère Qu’entendre ta voix Sur la Terre aride Là où les Hommes tuent et meurent Je te cherche Aux quatre vents Dans le néant Des jours que je noircis Je me meurs De toi Dans la froideur Des nuits ternes Tu es l’astre qui brille Au firmament Sur ton corps lunaire Je trouve un repère Je ferme les yeux et pour un instant J’arrive enfin à trouver repos à mon calvaire Je m’assoupis puis je rêve d’un ciel étoilé Je rêve de nos cœurs constellés C’est le souvenir de tes mots Qui me suivra jusqu’au bout de moi Et s’il est vrai qu’un jour Nous aurons purgé le Monde De toute sa beauté De toute sa pureté Et s’il est vrai qu’un jour Nous ne marcherons plus que des terres désolées C’est dans ton regard gris Dans tes yeux couleur de pluie Que je m’exilerai Mais d’ici-là Si je m’endors Berce-moi dans tes bras Pour me tenir loin de l’effroi Et d’ici là Si je flanche Garde-moi contre toi Pour me protéger du froid Et si un jour j’abdique Conduis-moi Loin de toute cette horreur Et si un jour je tremble S’il te plait fais fuir Cette affreuse douleur Et si tu pars Amène-moi avec toi Car jamais je ne voudrais être ailleurs Qu’ici avec toi Jamais je ne voudrais m’égarer Autrement que quand tu me sers contre toi Jamais je ne voudrais mourir ailleurs que dans tes bras Ailleurs que dans tes bras Nulle part ailleurs que dans tes bras |
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4. | Puisqu’il faut vivre | 08:45 | Show lyrics |
Alors que la Lune Luit haute et froide dans le ciel Tes paupières fatiguées Gémissent de sommeil Et alors que tu t’endors Et que la ville semble figée dans sa peine Ton cœur innocent Ignore encore tout du tourment Que la nuit apporte avec elle Que la nuit ternit aussi noire que l’ébène Ô crois-moi S’il te plaît crois-moi J’ai longtemps cherché les mots pour te dire combien je suis désolé Ô pardonne-moi S’il te plaît pardonne-moi Car sous mon alcôve tu ne seras jamais bien qu’un trop court instant J’aurais tant voulu pouvoir t’épargner J’aurais tant aimé pouvoir t’expliquer Pourquoi toute cette haine Pourquoi autant de violence Mais c’est à rien n’y comprendre Sommes-nous tous à ce point malade? J’aurais tant voulu être en mesure de justifier Pourquoi autant d’insouciance Autant de souffrance Mais c’est à rien n’y comprendre Ce Monde est malade Et nous sommes tous bien misérables Mais au-delà de toute circonstance Au-delà de tout ce que je me murmure en silence De tout ce que je me jure De tout ce qui me torture Une question hante mon âme Est-ce qu’un jour ce monde te brisera Comme un jour il m’a brisé? Est-ce qu’un jour il aura raison de toi Comme un jour il a eu raison de moi? Et je sais que parfois Le Monde peut être à glacer le sang Et je sais que parfois Il peut faire voler tous les rêves en éclats Mais ne t’abandonne pas Aux affres de l’inquiétude Tourne plutôt ton regard vers l’intérieur Car tout y est ici et maintenant Et si dans ta tête une voix hurle Alors qu’elle hurle Et si dans ta poitrine un feu brûle Laisse-le brûler Et si un jour l’espoir se meurt Ne cède surtout pas à la peur Et si en ton sein un cœur bat Alors qu’il batte encore plus fort Qu’il batte encore plus fort Car il faut vivre Alors qu’il batte encore plus fort Puisqu’il faut vivre |
|||
5. | Seulement le monde | 04:13 | Show lyrics |
Seulement le Monde. Pour toi et moi Seulement le Monde Et pourtant… |
|||
6. | Je t’écris | 06:26 | Show lyrics |
I Je t’écris pour te dire que je t’aime que mon cœur qui voyage tous les jours — le cœur parti dans la dernière neige le cœur parti dans les yeux qui passent le cœur parti dans les ciels d’hypnose — revient le soir comme une bête atteinte Qu’es-tu devenue toi comme hier moi j’ai noir éclaté dans la tête j’ai froid dans la main j’ai l’ennui comme un disque rengaine j’ai peur d’aller seul de disparaître demain sans ta vague à mon corps sans ta voix de mousse humide c’est ma vie que j’ai mal et ton absence Le temps saigne quand donc aurai-je de tes nouvelles je t’écris pour te dire que je t’aime que tout finira dans tes bras amarrés que je t’attends dans la saison de nous deux qu’un jour mon cœur s’est perdu dans sa peine que sans toi il ne reviendra plus II Quand nous serons couchés côte à côte dans la crevasse du temps limoneux nous reviendrons de nuit parler dans les herbes au moment que grandit le point d’aube dans les yeux des bêtes découpées dans la brume tandis que le printemps liseronne aux fenêtres Pour ce rendez-vous de notre fin du monde c’est avec toi que je veux chanter sur le seuil des mémoires / les morts d’aujourd’hui eux qui respirent pour nous les espaces oubliés |
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37:54 |
Seulement le monde
Members | |
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Original line-up | |
Band members | |
M. | Guitars, Lyrics |
K. | Vocals |
Miscellaneous staff | |
Jacob Buczarski | Mixing, Mastering |
Tracks | |||
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1. | Repère 1ère partie - Palimpseste | 08:48 | Show lyrics |
Se tisser S’entremêler S’écrire la douleur puis partir pour ne plus jamais revenir Quitter un lieu pour en habiter un autre Occuper l’espace Avec sur les épaules Le poids des vivants Errer à reculons Donner aux endroits des souvenirs couleur béton Devenir pour l’autre un point de repère Au moment où la ville devient mortifère Corps palimpsestes dans les ruines Main dans la main dans la ville Nous sommes si près Et pourtant si loin Nous sommes si beaux Et pourtant si laids Ô instant douloureux Demain sera-t-il encore fait de nous deux ? Ô jours heureux Sauras-tu toujours retenir nos sanglots et nos pleurs ? Pourrons-nous toujours retenir la noirceur de nos cœurs Nos sanglots et nos pleurs ? Dans la ville souterraine Perdus parmi les spectres Tu me murmures à l’oreille : « Tout va bien Prends ma main. Je te montrerai le chemin » Et ta voix lénifiante S’entend sur les Mortes étendues : « Embrassons nos plaies, Disons-nous au revoir Sur les quais Je t’attendrai Sur les quais Je te retrouverai Ne t’en fais pas Rien n’est encore terminé Car sur les quais Je t’attendrai » Je te murmure à l’oreille : « Tout va bien Je te tiens la main Dans la ville souterraine J’ai retrouvé le chemin » Nous sommes les ceux qui arrivent Nous sommes les ceux qui aiment Nous sommes les ceux qui blessent Nous sommes les ceux qui haïssent Nous sommes les ceux qui ne peuvent arrêter d’avancer Ceux qui ne peuvent s’empêcher d’espérer Ceux que personne ne peut entendre désirer Nous sommes les ceux qui marchent l’itinéraire sinueux Nous sommes les ceux qui déambulent dans l’attente Anxieux Ceux qui sont un peu perdus parmi eux Nous sommes les ceux qui marchent avec la tristesse dans les yeux Ceux qui n’arrivent plus à faire taire l’éclat de leurs cœurs à moteur Nous sommes ceux qui avec le néant enfoui dans la paume de la main Osent encore rêver à demain Osent encore rêver à n’en pourfendre le chagrin Osent encore rêver à demain |
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2. | Repère 2ième partie - Si je marche | 01:39 | Show lyrics |
Si je marche dans tes pas Si je te prends la main Jure-moi Que je ne me perdrai pas Si tu marches dans mes pas Si je te tiens par la main Je te jure qu’ensemble nous retrouverons Le chemin |
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3. | Repère 3ième partie - Nulle part ailleurs | 08:03 | Show lyrics |
Dans le silence Des espaces infinis Je n’espère Qu’entendre ta voix Sur la Terre aride Là où les Hommes tuent et meurent Je te cherche Aux quatre vents Dans le néant Des jours que je noircis Je me meurs De toi Dans la froideur Des nuits ternes Tu es l’astre qui brille Au firmament Sur ton corps lunaire Je trouve un repère Je ferme les yeux et pour un instant J’arrive enfin à trouver repos à mon calvaire Je m’assoupis puis je rêve d’un ciel étoilé Je rêve de nos cœurs constellés C’est le souvenir de tes mots Qui me suivra jusqu’au bout de moi Et s’il est vrai qu’un jour Nous aurons purgé le Monde De toute sa beauté De toute sa pureté Et s’il est vrai qu’un jour Nous ne marcherons plus que des terres désolées C’est dans ton regard gris Dans tes yeux couleur de pluie Que je m’exilerai Mais d’ici-là Si je m’endors Berce-moi dans tes bras Pour me tenir loin de l’effroi Et d’ici là Si je flanche Garde-moi contre toi Pour me protéger du froid Et si un jour j’abdique Conduis-moi Loin de toute cette horreur Et si un jour je tremble S’il te plait fais fuir Cette affreuse douleur Et si tu pars Amène-moi avec toi Car jamais je ne voudrais être ailleurs Qu’ici avec toi Jamais je ne voudrais m’égarer Autrement que quand tu me sers contre toi Jamais je ne voudrais mourir ailleurs que dans tes bras Ailleurs que dans tes bras Nulle part ailleurs que dans tes bras |
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4. | Puisqu’il faut vivre | 08:45 | Show lyrics |
Alors que la Lune Luit haute et froide dans le ciel Tes paupières fatiguées Gémissent de sommeil Et alors que tu t’endors Et que la ville semble figée dans sa peine Ton cœur innocent Ignore encore tout du tourment Que la nuit apporte avec elle Que la nuit ternit aussi noire que l’ébène Ô crois-moi S’il te plaît crois-moi J’ai longtemps cherché les mots pour te dire combien je suis désolé Ô pardonne-moi S’il te plaît pardonne-moi Car sous mon alcôve tu ne seras jamais bien qu’un trop court instant J’aurais tant voulu pouvoir t’épargner J’aurais tant aimé pouvoir t’expliquer Pourquoi toute cette haine Pourquoi autant de violence Mais c’est à rien n’y comprendre Sommes-nous tous à ce point malade? J’aurais tant voulu être en mesure de justifier Pourquoi autant d’insouciance Autant de souffrance Mais c’est à rien n’y comprendre Ce Monde est malade Et nous sommes tous bien misérables Mais au-delà de toute circonstance Au-delà de tout ce que je me murmure en silence De tout ce que je me jure De tout ce qui me torture Une question hante mon âme Est-ce qu’un jour ce monde te brisera Comme un jour il m’a brisé? Est-ce qu’un jour il aura raison de toi Comme un jour il a eu raison de moi? Et je sais que parfois Le Monde peut être à glacer le sang Et je sais que parfois Il peut faire voler tous les rêves en éclats Mais ne t’abandonne pas Aux affres de l’inquiétude Tourne plutôt ton regard vers l’intérieur Car tout y est ici et maintenant Et si dans ta tête une voix hurle Alors qu’elle hurle Et si dans ta poitrine un feu brûle Laisse-le brûler Et si un jour l’espoir se meurt Ne cède surtout pas à la peur Et si en ton sein un cœur bat Alors qu’il batte encore plus fort Qu’il batte encore plus fort Car il faut vivre Alors qu’il batte encore plus fort Puisqu’il faut vivre |
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5. | Seulement le monde | 04:13 | Show lyrics |
Seulement le Monde. Pour toi et moi Seulement le Monde Et pourtant… |
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6. | Je t’écris | 06:26 | Show lyrics |
I Je t’écris pour te dire que je t’aime que mon cœur qui voyage tous les jours — le cœur parti dans la dernière neige le cœur parti dans les yeux qui passent le cœur parti dans les ciels d’hypnose — revient le soir comme une bête atteinte Qu’es-tu devenue toi comme hier moi j’ai noir éclaté dans la tête j’ai froid dans la main j’ai l’ennui comme un disque rengaine j’ai peur d’aller seul de disparaître demain sans ta vague à mon corps sans ta voix de mousse humide c’est ma vie que j’ai mal et ton absence Le temps saigne quand donc aurai-je de tes nouvelles je t’écris pour te dire que je t’aime que tout finira dans tes bras amarrés que je t’attends dans la saison de nous deux qu’un jour mon cœur s’est perdu dans sa peine que sans toi il ne reviendra plus II Quand nous serons couchés côte à côte dans la crevasse du temps limoneux nous reviendrons de nuit parler dans les herbes au moment que grandit le point d’aube dans les yeux des bêtes découpées dans la brume tandis que le printemps liseronne aux fenêtres Pour ce rendez-vous de notre fin du monde c’est avec toi que je veux chanter sur le seuil des mémoires / les morts d’aujourd’hui eux qui respirent pour nous les espaces oubliés |
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37:54 |
L’entéléchie du malheur
Tracks | |||
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1. | En exergue | 01:16 | |
(loading lyrics...) | |||
2. | L’écume du mépris | 06:15 | Show lyrics |
Brûle! La cité brûle. La cité s’enflamme Et dans ses braises s’y perdent nos âmes. Tant d’ignorance, Tant d’intransigeance, La paranoïa est le nouveau diktat. La peur s’infiltre, Irrationnelle et subtile. Nos cœurs se ferment Mais l’ennemi n’est pas celui que l’on croit. L’ennemi n’est pas à nos portes. Il se fabrique dans nos consciences, Il se construit en silence. Insidieux Et sournois, Il fait trembler L’édifice de nos droits. Et brique par brique, Mur après mur, La peur de l’autre devient nos dérives collectives. Mais il n’y a pas d’Eux. Il n’y a pas de Nous. Il n’y a que l’écume de notre mépris. Et je me tourne vers toi. Toi qui crains et qui doute. N’as-tu pas compris déjà Que nous faisons fausse route? Et je me tourne vers vous. Vous rivés à l’écran. Ne voyez-vous pas La faillite de l’espèce Inscrit en toutes lettres Là où la compassion est mise en échec? N’en avez-vous pas assez Ou préférez-vous encore Les regarder se noyer? Des privilèges pour les uns. La misère pour les autres. La balance des forces Pour justifier l’atroce. Du pain pour les opulents. La poussière pour le restant. Mais ne savez-vous pas Que la beauté nous sauvera? Et je me tourne vers toi Qui ne fais que nourrir sa rage. Et je me tourne vers vous Qui alimentez l’orage. Expliquez-moi, Comment pouvez-vous mettre des enfants dans des cages? Personne n’est illégal. Ouvrons, Ouvrons les frontières De nos cœurs, De nos cœurs sectaires. Ouvrons, Ouvrons les frontières. Personne n’a de droit acquis sur la Terre. Ouvrons, Ouvrons les frontières. À bas, À bas les barrières! Ouvrons les frontières, Ce sont nos sœurs et nos frères. |
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3. | Idées éparses | 07:01 | Show lyrics |
Je marche À l’ombre, Je marche à l’ombre des réverbères. Je marche la nuit en solitaire. J’avance Encore, J’avance encore sous ce voile stellaire Et j’en fais encore mon enfer. Les yeux glacés sur le ciel de minuit, L’expression figée dans la grisaille de l’ennui, La mélancolie s’empare de mes rêveries. Le dégoût, Le dégoût et l’horreur S’emparent de mes humeurs. Ils m’imprègnent de leurs tristes couleurs. Et tous mes rêves, Tous mes rêves sombrent dans l’oubli, Tandis que je m’enfonce au plus profond de la nuit. Mais d’où me vient donc cette tristesse infinie? Et pourquoi donc, Pourquoi donc autant de dépit? À qui dois-je m’en remettre pour me garder sain d’esprit? Quel dieu dois-je vénérer pour Trouver la félicité? Quelle route dois-je emprunter pour ne plus m’égarer? Existe-t-il quelqu’un Pour nous dire où aller? L’écho de la ville résonne en mon âme. Il corrompt les plus infimes parties de mon essence. Infecte les plus sombres recoins de ma substance. Et je me demande, Je me demande si le bonheur est ainsi fait Ou si vraiment je ne fais que courir à ma perte. Est-ce que vraiment je cours à ma perte? Est-ce que vraiment le bonheur est ainsi fait? Il y a un ciel à l’intérieur Que je n’arrive plus à faire briller. Il y a un monde à l’extérieur Qui m’est totalement étranger. Il y a des idées qui s’envolent Que je n’arrive plus à rattraper. Il y a des souvenirs qui s’accrochent Mais que je n’arrive plus à nommer. Et il y a la mort à l’intérieur Qui m’est difficile d’ignorer. Et il y a ce monde qui se meurt Mais personne ne semble être concerné. Il y a ces réminiscences du passé Auxquelles j’essaie de ne plus m’accrocher. Mais il reste ces pensées qui m’attristent Et qui me laissent la mort dans l’âme. Il y a mon cœur en émoi Qui cherche l’espoir constamment. Et il y a cette voix Qui hurle incessamment. Et il y a ce ciel Où personne ne nous attend. Et puis il y a moi Qui n’attend plus quoi que ce soit. |
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4. | Mal de ville | 07:12 | Show lyrics |
La ville est totale. Son emprise fatale. Son empire est sans horizon. Royaume d’illusions, J’en perds la raison, Mes plus profondes convictions. Son air est vicié. Ses rues encombrées. Je suffoque parmi la foule, épuisé. En mal d’existence, En manque d’idéal, La démesure s’empare de notre essence. L’hubris à outrance. Plus rien n’a de sens. Nous sommes l’animal cruel et sans âme. Car ici s’inscrit, Sur ce sol meurtri, L’implacable tragédie d’où s’exposent les ruines de nos vies. La ville me prend. La ville me tient. Peut-on trouver le bonheur à toujours marcher les mêmes chemins? La ville nous ment. La ville nous retient. N’existe-t-il pas d’autres routes que celles qui ne nous mènent à rien? Et au travers des hordes, Au travers des spectres, Les joies qui sont les vôtres M’apparaissent contrefaites. Et si la ville carbure Aux malheurs quotidiens Et aux rêves brisés Alors à quoi bon? À quoi bon nourrir l’espoir Si plus personne n’arrive à y croire? À quoi bon avancer Si c’est pour constamment reculer? Et à quoi bon s’enivrer Si nous n’arrivons même plus à rêver? Et alors à quoi bon continuer D’exister s’il nous faut vivre enfermés? Et alors pourquoi s’entêter Si nous avons déjà abdiqué? Et pourquoi accepter De vivre à ce point aliéné? Dépossédé. Assimilé. Assiégé. Dénaturé. Combler le vide, Combler le vide, La médiocrité ne peut être l’assise d’une vie examinée. Nos vies sont vides, Nos vies sont vides, Comment remplir le trou béant qui se creuse dans nos poitrines? L’appât du gain, L’appât du gain, Nos mains sont pleines, mais de nos cœurs il ne reste rien. L’ère du vide, L’ère du vide, Le culte du rien nous porte doucement jusqu’à demain, J’espère qu’un jour Quelqu’un, quelque part, Arrive enfin à y croire. Mais pas moi, Pas pour l’instant, Pas maintenant, Je noie ma peine au désespoir. Je noie ma peine. Je n’arrive plus à y croire. Je noie ma peine au désespoir. La ville me prend. La ville me tient. La ville nous ment. La ville nous retient. La ville me tue. La ville me brise. La ville m’explose. La ville m’overdose. Mal de ville. Mal de vivre. Le mal s’infiltre. Le mal m’habite. Mal de ville. Mal de vivre. Mon être s’enlise. Mon être s’éclipse. |
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5. | Rien à comprendre | 05:22 | Show lyrics |
Depuis la rue J’entends la rumeur de la ville; La confusion me fait frémir. Je tends la main. J’éteins l’alarme Et tourne le dos à l’aube qui s’envenime. La cité gratte à ma porte, Mais je préfère la tenir fermée. Je barre le verrou et je jette la clé. Aujourd’hui, je laisse la journée s’épuiser. Aujourd’hui, je laisse le monde s’enflammer. Je regarde nos vies partir en fumée. Je laisse les secondes s’égrainer. J’essaie en vain de contenir mon anxiété. Et tandis que dans la rue Les pantins s’animent. Ils vont et ils viennent, Anonymes, Impossibles. Leurs regards vides, Absents, Déments. Plus rien n’a de sens. Plus personne ne cherche à comprendre. Mais que sommes-nous donc devenus? Pourquoi tout est toujours aussi abstrus? Et bien que je cherche encore ce qu’il y a à comprendre, Tout m’amène sur des chemins qui ne me mènent nulle part. Des chemins qui ne me mènent nulle part. Y a-t’il encore quelque chose à comprendre? Comment croire qu’un jour tout ceci nous mènera quelque part ? Serons-nous un jour capable d’affronter le reflet du miroir? Pourrons-nous un jour retourner à l’aube gonflés d’espoir? |
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6. | L’entéléchie du malheur | 06:53 | Show lyrics |
Noire lumière
, Blanche noirceur , Je m’en souviens comme si c’était hier. Triste candeur, Profonde douleur, Un soir d’hiver l’espoir a fui mon cœur. Sombre lueur, Vil bonheur, Parfois la vie me vide de l’intérieur. Parfaite misère, Infâme malheur, Et chantent en chœur tous ceux qui désespèrent. Et chantent en chœur Toute notre peine, Toute l’horreur. À l’unisson Hurlons en chœur L’entéléchie du malheur. Car dites-moi ce que nous sommes Sinon que les architectes de la farce? Et dites-moi qu’est-ce qu’un Homme Sinon que l’archétype du désastre? Car si nous ne sommes que les artisans de la souffrance Et que nos âmes éprouvées par le mal Pâtissent dans leurs mouvements. Et que nos larmes ne veulent rien dire Devant la force qui nous meut vers l’avant, Dites-moi encore où croyez-vous voir de l’espoir. Dites-moi encore si vous croyez voir autre chose que le chagrin et la mort, Car tout ce que j’y vois n’est plus que la fabrique de nos cauchemars. Alors dites-moi Où croyez-vous encore Voir de l’espoir. Et dites-moi encore, Comment faites-vous pour y croire? Pour y croire… Ainsi prend forme l’entéléchie du malheur, La tyrannie qui corrode nos cœurs. Nous sommes l’entéléchie du malheur, La force latente, la fin immanente. Et prend forme l’entéléchie du malheur, De la puissance à l’horreur. Nous sommes l’entéléchie du malheur, La perfection dans la douleur. |
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7. | Rêves incolores | 05:46 | Show lyrics |
L’aurore perce la nuit De sa plus pâle lueur. Ses funestes rayons Prennent la teinte de mon ennui. Le ciel immense M’invite aux plus belles rêveries. Mais noyé sous la pluie Je me résigne encore, interdit. Et si les jours sont sans couleurs Alors je marcherai le cœur ombragé. Je marcherai le cœur ailleurs. Le cœur dans les mains, Fixé au loin. Tandis que je m’abime dans mes pensées. Les heures s’échappent. Le temps se dilate. Vivre est-il à ce point futile? Est-ce que vraiment tout est à ce point inutile? Et si l’espoir est sans couleur, Que nos jours sont empreints d’amertume, Nous marcherons le cœur en pleurs. Plus rien dans les mains, Nos vies vécues en vain. Et ici-bas, Sur la terre des rêves brisés. Là où un jour, Fleurissait notre enfance. Il n’y a plus Que tristesse et ennui. Sur nos âmes vieillies, Il n’y a plus Que détresse et ennui. Sommes-nous devenus L’image que nous avions juré de ne jamais refléter? Sommes-nous devenus Ceux que nous avions depuis toujours détestés? Et si désormais nos rêves sont incolores , Que nous n’attendons plus que la mort. Qu’à chaque détour c’est un peu toujours la même histoire. Je garderai enfoui profond dans ma mémoire Les souvenirs de notre jeunesse oubliée, De nos promesses jurées au creux de l’été. À savoir que nous sommes tous ici des étrangers Et qu’il faut toujours continuer de s’émerveiller. |
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8. | La tempête viendra | 04:56 | Show lyrics |
Le jour s’ouvre Sur le gouffre amer de mes inquiétudes. Et dehors dans le tumulte et l’urgence, Les gens rient, Les gens dansent. Les sirènes retentissent dans l’écho. Les sueurs froides me glacent le sang et les os. Je me répète que tout est parfait, Mais je sais que demain sera fait de regrets. Et qu’en est-il de vos fausses promesses? N’aviez-vous pas un devoir envers la jeunesse? Comment avez-vous pu nous céder un tel fardeau? L’échec est complet, La traîtrise parfaite. Et je ne sais que trop bien Que désormais nos jours sont comptés. Que de toute façon les dés ont déjà été joués. Nous avons été sacrifiés. « Sois belle et tais-toi. Sois jeune et nettoie ». Votre arrogance, Votre impudence n’aura rien changé. J’accuse et je pointe le doigt À tous ceux qui nous ont volé nos rêves. J’accuse et j’élève ma voix Devant tous ceux qui nous ont volé notre innocence. Comment avez-vous pu? Pourquoi encore faire la sourde oreille? Comment pensez-vous vous en sauver? Ne comprenez-vous pas Que personne ne sera épargné? J’accuse Et devant vous Je me tiens droite. Et j’accuse. J’élève la voix Ne m’entendez-vous pas? Ne voyez-vous pas L’orage qui guette au loin? Mais vous ne craignez rien Car demain vous ne serez plus là. N’entendez-vous pas Le tonnerre gronde, lointain? Ne savez-vous pas Que demain la tempête viendra? N’ignorez-vous pas Que demain C’est le vent mauvais Qui nous portera? La tempête viendra. |
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9. | L’inextricable vacuité de l’être | 05:27 | Show lyrics |
Sépulcrale demeure. Richissime splendeur. Vaste univers. Moribonde lumière. Une pensée dans l’éther. Un poignard dans la chair. La vie dans la vie Accouche de l’étrange dans les ténèbres de minuit. Ô nuit sans bruit, Ô triste ciel gris, Ici-bas le vent souffle si froid Qu’il nous glace le sang. Ô Froids Soleils, Ô mortes planètes, Votre lumière ne peut faire autrement Que me rappeler notre sinistre trépas. Ô envies d’infinis, Ô impétueuses passions, Qu’en est-il de l’être-vers-la-mort Lorsque confronté à sa déréliction? Ô immonde monde, Ô impérieux vertige, Ce peut-il que le fardeau qui pèse sur nos épaules Ne soit rien de plus que le lot de notre condition? Que le fardeau de notre condition… De l’émerveillement à l’angoisse. De la naissance à mort-vivant. Personne pour entendre nos gémissements. Personne pour atténuer notre tourment. Perdus aux confins de nulle part. Aucune certitude outre que la mort. Scruter l’horizon ou sonder la raison, Plus rien ne semble en mesure de répondre à nos questions. Labyrinthe mythique D’où personne ne sortira jamais vivant. Captif de l’orbite Où chacun devient l’esclave du temps. Le souffle coupé, La gorge serrée, Se trouve-t-il quelque chose pour nous libérer De l’angoisse et de la nausée? Vivre l’insoutenable, Rester l’injustifiable, Aspirés par le vortex de nos consciences, Confrontés au grand néant blanc de l’existence. Et le temps qui passe, Le temps qui fuit, Emportant absolument tout dans sa course Avec lui. Et mon corps qui flanche Devant cette interminable quête de sens. Comment faire pour s’extirper de l’inextricable vacuité de l’être? Comment s’extirper de l’inextricable vacuité de l’être? |
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10. | Morne crépuscule | 08:14 | Show lyrics |
Les rideaux se ferment Sur une autre journée qui s’achève. Déserteur à l’âme vaine, Je serpente la ville et marche mes rengaines. Mortifié par l’ennui, Le spleen m’envahit. J’erre sans raison. Mon être se corrompt. Des milliers de visages tristes, Des centaines de vies apathiques. Cette ville me tue et pourtant J’en parcours encore chacune de ses rues, Chacune de ses avenues. Sous les lumières des néons. Dans les cafés et les salons. Je reste las À contempler la déraison. Et vraiment C’est ici Que la folie A trouvé́ sa raison. Mon cœur en vigile Se fracasse dans l’attente. J’ai la tête qui éclate en silence. L’estomac qui se noue dans la tourmente. Et vraiment, Ces jours-ci, Plus rien n’arrive à me surprendre. Plus rien n’arrive à me surprendre. Et sous ce morne crépuscule Je m’abandonne à la Lune. La cité devient ma sépulture. Mon cimetière rempli d’amertume. Et sur ce paysage Qui me laisse en sanglot et en pleurs S’y inscrit mon épitaphe de malheur. S’y inscrivent toute ma peine et ma douleur. Et sous ce morne crépuscule, Lorsque le jour se dissipe sur l’azur, La cité devient ma solitude. Un asile qui n’a plus rien de pur. Et tandis que les heures passagères S’effritent et retombent en poussière. Mon corps en jachère N’aspire qu’à retourner à la terre. Et tandis que le tumulte des jours S’imbrique dans ma tête, Il laisse sa marque sur mon âme enflammée. Il laisse son stigmate sur mon corps décharné. Et les maux qui s’empilent dans ma tête. Les mots qui m’affligent sans cesse. Et la route m’apparait introuvable Quand la ville m’apparait être un dédale. Et lorsqu’enfin La nuit redevient Et que l’étoile descend sur l’horizon Qui s’éteint. Nous ne savons que trop bien Que c’est ici où nous avons tous échoué. Que c’est ici ou plus personne N’a le droit de rêver. Et lorsqu’enfin La nuit redevient Et que l’étoile descend sur la ville Qui s’éteint. Je ne sais que trop bien Que c’est ici qu’est la fin. Que c’est ici ou jamais plus Je n’aurai le droit de rêver. À chaque heure, Chaque minute, Cette ville, Elle me tue. Alors pourquoi je m’entête et j’endure? Pourquoi j’en parcours encore et toujours Chacune de ses rues et avenues? |
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58:22 |
L’entéléchie du malheur
Tracks | |||
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1. | En exergue | 01:16 | |
(loading lyrics...) | |||
2. | L’écume du mépris | 06:15 | Show lyrics |
Brûle! La cité brûle. La cité s’enflamme Et dans ses braises s’y perdent nos âmes. Tant d’ignorance, Tant d’intransigeance, La paranoïa est le nouveau diktat. La peur s’infiltre, Irrationnelle et subtile. Nos cœurs se ferment Mais l’ennemi n’est pas celui que l’on croit. L’ennemi n’est pas à nos portes. Il se fabrique dans nos consciences, Il se construit en silence. Insidieux Et sournois, Il fait trembler L’édifice de nos droits. Et brique par brique, Mur après mur, La peur de l’autre devient nos dérives collectives. Mais il n’y a pas d’Eux. Il n’y a pas de Nous. Il n’y a que l’écume de notre mépris. Et je me tourne vers toi. Toi qui crains et qui doute. N’as-tu pas compris déjà Que nous faisons fausse route? Et je me tourne vers vous. Vous rivés à l’écran. Ne voyez-vous pas La faillite de l’espèce Inscrit en toutes lettres Là où la compassion est mise en échec? N’en avez-vous pas assez Ou préférez-vous encore Les regarder se noyer? Des privilèges pour les uns. La misère pour les autres. La balance des forces Pour justifier l’atroce. Du pain pour les opulents. La poussière pour le restant. Mais ne savez-vous pas Que la beauté nous sauvera? Et je me tourne vers toi Qui ne fais que nourrir sa rage. Et je me tourne vers vous Qui alimentez l’orage. Expliquez-moi, Comment pouvez-vous mettre des enfants dans des cages? Personne n’est illégal. Ouvrons, Ouvrons les frontières De nos cœurs, De nos cœurs sectaires. Ouvrons, Ouvrons les frontières. Personne n’a de droit acquis sur la Terre. Ouvrons, Ouvrons les frontières. À bas, À bas les barrières! Ouvrons les frontières, Ce sont nos sœurs et nos frères. |
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3. | Idées éparses | 07:01 | Show lyrics |
Je marche À l’ombre, Je marche à l’ombre des réverbères. Je marche la nuit en solitaire. J’avance Encore, J’avance encore sous ce voile stellaire Et j’en fais encore mon enfer. Les yeux glacés sur le ciel de minuit, L’expression figée dans la grisaille de l’ennui, La mélancolie s’empare de mes rêveries. Le dégoût, Le dégoût et l’horreur S’emparent de mes humeurs. Ils m’imprègnent de leurs tristes couleurs. Et tous mes rêves, Tous mes rêves sombrent dans l’oubli, Tandis que je m’enfonce au plus profond de la nuit. Mais d’où me vient donc cette tristesse infinie? Et pourquoi donc, Pourquoi donc autant de dépit? À qui dois-je m’en remettre pour me garder sain d’esprit? Quel dieu dois-je vénérer pour Trouver la félicité? Quelle route dois-je emprunter pour ne plus m’égarer? Existe-t-il quelqu’un Pour nous dire où aller? L’écho de la ville résonne en mon âme. Il corrompt les plus infimes parties de mon essence. Infecte les plus sombres recoins de ma substance. Et je me demande, Je me demande si le bonheur est ainsi fait Ou si vraiment je ne fais que courir à ma perte. Est-ce que vraiment je cours à ma perte? Est-ce que vraiment le bonheur est ainsi fait? Il y a un ciel à l’intérieur Que je n’arrive plus à faire briller. Il y a un monde à l’extérieur Qui m’est totalement étranger. Il y a des idées qui s’envolent Que je n’arrive plus à rattraper. Il y a des souvenirs qui s’accrochent Mais que je n’arrive plus à nommer. Et il y a la mort à l’intérieur Qui m’est difficile d’ignorer. Et il y a ce monde qui se meurt Mais personne ne semble être concerné. Il y a ces réminiscences du passé Auxquelles j’essaie de ne plus m’accrocher. Mais il reste ces pensées qui m’attristent Et qui me laissent la mort dans l’âme. Il y a mon cœur en émoi Qui cherche l’espoir constamment. Et il y a cette voix Qui hurle incessamment. Et il y a ce ciel Où personne ne nous attend. Et puis il y a moi Qui n’attend plus quoi que ce soit. |
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4. | Mal de ville | 07:12 | Show lyrics |
La ville est totale. Son emprise fatale. Son empire est sans horizon. Royaume d’illusions, J’en perds la raison, Mes plus profondes convictions. Son air est vicié. Ses rues encombrées. Je suffoque parmi la foule, épuisé. En mal d’existence, En manque d’idéal, La démesure s’empare de notre essence. L’hubris à outrance. Plus rien n’a de sens. Nous sommes l’animal cruel et sans âme. Car ici s’inscrit, Sur ce sol meurtri, L’implacable tragédie d’où s’exposent les ruines de nos vies. La ville me prend. La ville me tient. Peut-on trouver le bonheur à toujours marcher les mêmes chemins? La ville nous ment. La ville nous retient. N’existe-t-il pas d’autres routes que celles qui ne nous mènent à rien? Et au travers des hordes, Au travers des spectres, Les joies qui sont les vôtres M’apparaissent contrefaites. Et si la ville carbure Aux malheurs quotidiens Et aux rêves brisés Alors à quoi bon? À quoi bon nourrir l’espoir Si plus personne n’arrive à y croire? À quoi bon avancer Si c’est pour constamment reculer? Et à quoi bon s’enivrer Si nous n’arrivons même plus à rêver? Et alors à quoi bon continuer D’exister s’il nous faut vivre enfermés? Et alors pourquoi s’entêter Si nous avons déjà abdiqué? Et pourquoi accepter De vivre à ce point aliéné? Dépossédé. Assimilé. Assiégé. Dénaturé. Combler le vide, Combler le vide, La médiocrité ne peut être l’assise d’une vie examinée. Nos vies sont vides, Nos vies sont vides, Comment remplir le trou béant qui se creuse dans nos poitrines? L’appât du gain, L’appât du gain, Nos mains sont pleines, mais de nos cœurs il ne reste rien. L’ère du vide, L’ère du vide, Le culte du rien nous porte doucement jusqu’à demain, J’espère qu’un jour Quelqu’un, quelque part, Arrive enfin à y croire. Mais pas moi, Pas pour l’instant, Pas maintenant, Je noie ma peine au désespoir. Je noie ma peine. Je n’arrive plus à y croire. Je noie ma peine au désespoir. La ville me prend. La ville me tient. La ville nous ment. La ville nous retient. La ville me tue. La ville me brise. La ville m’explose. La ville m’overdose. Mal de ville. Mal de vivre. Le mal s’infiltre. Le mal m’habite. Mal de ville. Mal de vivre. Mon être s’enlise. Mon être s’éclipse. |
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5. | Rien à comprendre | 05:22 | Show lyrics |
Depuis la rue J’entends la rumeur de la ville; La confusion me fait frémir. Je tends la main. J’éteins l’alarme Et tourne le dos à l’aube qui s’envenime. La cité gratte à ma porte, Mais je préfère la tenir fermée. Je barre le verrou et je jette la clé. Aujourd’hui, je laisse la journée s’épuiser. Aujourd’hui, je laisse le monde s’enflammer. Je regarde nos vies partir en fumée. Je laisse les secondes s’égrainer. J’essaie en vain de contenir mon anxiété. Et tandis que dans la rue Les pantins s’animent. Ils vont et ils viennent, Anonymes, Impossibles. Leurs regards vides, Absents, Déments. Plus rien n’a de sens. Plus personne ne cherche à comprendre. Mais que sommes-nous donc devenus? Pourquoi tout est toujours aussi abstrus? Et bien que je cherche encore ce qu’il y a à comprendre, Tout m’amène sur des chemins qui ne me mènent nulle part. Des chemins qui ne me mènent nulle part. Y a-t’il encore quelque chose à comprendre? Comment croire qu’un jour tout ceci nous mènera quelque part ? Serons-nous un jour capable d’affronter le reflet du miroir? Pourrons-nous un jour retourner à l’aube gonflés d’espoir? |
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6. | L’entéléchie du malheur | 06:53 | Show lyrics |
Noire lumière
, Blanche noirceur , Je m’en souviens comme si c’était hier. Triste candeur, Profonde douleur, Un soir d’hiver l’espoir a fui mon cœur. Sombre lueur, Vil bonheur, Parfois la vie me vide de l’intérieur. Parfaite misère, Infâme malheur, Et chantent en chœur tous ceux qui désespèrent. Et chantent en chœur Toute notre peine, Toute l’horreur. À l’unisson Hurlons en chœur L’entéléchie du malheur. Car dites-moi ce que nous sommes Sinon que les architectes de la farce? Et dites-moi qu’est-ce qu’un Homme Sinon que l’archétype du désastre? Car si nous ne sommes que les artisans de la souffrance Et que nos âmes éprouvées par le mal Pâtissent dans leurs mouvements. Et que nos larmes ne veulent rien dire Devant la force qui nous meut vers l’avant, Dites-moi encore où croyez-vous voir de l’espoir. Dites-moi encore si vous croyez voir autre chose que le chagrin et la mort, Car tout ce que j’y vois n’est plus que la fabrique de nos cauchemars. Alors dites-moi Où croyez-vous encore Voir de l’espoir. Et dites-moi encore, Comment faites-vous pour y croire? Pour y croire… Ainsi prend forme l’entéléchie du malheur, La tyrannie qui corrode nos cœurs. Nous sommes l’entéléchie du malheur, La force latente, la fin immanente. Et prend forme l’entéléchie du malheur, De la puissance à l’horreur. Nous sommes l’entéléchie du malheur, La perfection dans la douleur. |
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7. | Rêves incolores | 05:46 | Show lyrics |
L’aurore perce la nuit De sa plus pâle lueur. Ses funestes rayons Prennent la teinte de mon ennui. Le ciel immense M’invite aux plus belles rêveries. Mais noyé sous la pluie Je me résigne encore, interdit. Et si les jours sont sans couleurs Alors je marcherai le cœur ombragé. Je marcherai le cœur ailleurs. Le cœur dans les mains, Fixé au loin. Tandis que je m’abime dans mes pensées. Les heures s’échappent. Le temps se dilate. Vivre est-il à ce point futile? Est-ce que vraiment tout est à ce point inutile? Et si l’espoir est sans couleur, Que nos jours sont empreints d’amertume, Nous marcherons le cœur en pleurs. Plus rien dans les mains, Nos vies vécues en vain. Et ici-bas, Sur la terre des rêves brisés. Là où un jour, Fleurissait notre enfance. Il n’y a plus Que tristesse et ennui. Sur nos âmes vieillies, Il n’y a plus Que détresse et ennui. Sommes-nous devenus L’image que nous avions juré de ne jamais refléter? Sommes-nous devenus Ceux que nous avions depuis toujours détestés? Et si désormais nos rêves sont incolores , Que nous n’attendons plus que la mort. Qu’à chaque détour c’est un peu toujours la même histoire. Je garderai enfoui profond dans ma mémoire Les souvenirs de notre jeunesse oubliée, De nos promesses jurées au creux de l’été. À savoir que nous sommes tous ici des étrangers Et qu’il faut toujours continuer de s’émerveiller. |
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8. | La tempête viendra | 04:56 | Show lyrics |
Le jour s’ouvre Sur le gouffre amer de mes inquiétudes. Et dehors dans le tumulte et l’urgence, Les gens rient, Les gens dansent. Les sirènes retentissent dans l’écho. Les sueurs froides me glacent le sang et les os. Je me répète que tout est parfait, Mais je sais que demain sera fait de regrets. Et qu’en est-il de vos fausses promesses? N’aviez-vous pas un devoir envers la jeunesse? Comment avez-vous pu nous céder un tel fardeau? L’échec est complet, La traîtrise parfaite. Et je ne sais que trop bien Que désormais nos jours sont comptés. Que de toute façon les dés ont déjà été joués. Nous avons été sacrifiés. « Sois belle et tais-toi. Sois jeune et nettoie ». Votre arrogance, Votre impudence n’aura rien changé. J’accuse et je pointe le doigt À tous ceux qui nous ont volé nos rêves. J’accuse et j’élève ma voix Devant tous ceux qui nous ont volé notre innocence. Comment avez-vous pu? Pourquoi encore faire la sourde oreille? Comment pensez-vous vous en sauver? Ne comprenez-vous pas Que personne ne sera épargné? J’accuse Et devant vous Je me tiens droite. Et j’accuse. J’élève la voix Ne m’entendez-vous pas? Ne voyez-vous pas L’orage qui guette au loin? Mais vous ne craignez rien Car demain vous ne serez plus là. N’entendez-vous pas Le tonnerre gronde, lointain? Ne savez-vous pas Que demain la tempête viendra? N’ignorez-vous pas Que demain C’est le vent mauvais Qui nous portera? La tempête viendra. |
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9. | L’inextricable vacuité de l’être | 05:27 | Show lyrics |
Sépulcrale demeure. Richissime splendeur. Vaste univers. Moribonde lumière. Une pensée dans l’éther. Un poignard dans la chair. La vie dans la vie Accouche de l’étrange dans les ténèbres de minuit. Ô nuit sans bruit, Ô triste ciel gris, Ici-bas le vent souffle si froid Qu’il nous glace le sang. Ô Froids Soleils, Ô mortes planètes, Votre lumière ne peut faire autrement Que me rappeler notre sinistre trépas. Ô envies d’infinis, Ô impétueuses passions, Qu’en est-il de l’être-vers-la-mort Lorsque confronté à sa déréliction? Ô immonde monde, Ô impérieux vertige, Ce peut-il que le fardeau qui pèse sur nos épaules Ne soit rien de plus que le lot de notre condition? Que le fardeau de notre condition… De l’émerveillement à l’angoisse. De la naissance à mort-vivant. Personne pour entendre nos gémissements. Personne pour atténuer notre tourment. Perdus aux confins de nulle part. Aucune certitude outre que la mort. Scruter l’horizon ou sonder la raison, Plus rien ne semble en mesure de répondre à nos questions. Labyrinthe mythique D’où personne ne sortira jamais vivant. Captif de l’orbite Où chacun devient l’esclave du temps. Le souffle coupé, La gorge serrée, Se trouve-t-il quelque chose pour nous libérer De l’angoisse et de la nausée? Vivre l’insoutenable, Rester l’injustifiable, Aspirés par le vortex de nos consciences, Confrontés au grand néant blanc de l’existence. Et le temps qui passe, Le temps qui fuit, Emportant absolument tout dans sa course Avec lui. Et mon corps qui flanche Devant cette interminable quête de sens. Comment faire pour s’extirper de l’inextricable vacuité de l’être? Comment s’extirper de l’inextricable vacuité de l’être? |
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10. | Morne crépuscule | 08:14 | Show lyrics |
Les rideaux se ferment Sur une autre journée qui s’achève. Déserteur à l’âme vaine, Je serpente la ville et marche mes rengaines. Mortifié par l’ennui, Le spleen m’envahit. J’erre sans raison. Mon être se corrompt. Des milliers de visages tristes, Des centaines de vies apathiques. Cette ville me tue et pourtant J’en parcours encore chacune de ses rues, Chacune de ses avenues. Sous les lumières des néons. Dans les cafés et les salons. Je reste las À contempler la déraison. Et vraiment C’est ici Que la folie A trouvé́ sa raison. Mon cœur en vigile Se fracasse dans l’attente. J’ai la tête qui éclate en silence. L’estomac qui se noue dans la tourmente. Et vraiment, Ces jours-ci, Plus rien n’arrive à me surprendre. Plus rien n’arrive à me surprendre. Et sous ce morne crépuscule Je m’abandonne à la Lune. La cité devient ma sépulture. Mon cimetière rempli d’amertume. Et sur ce paysage Qui me laisse en sanglot et en pleurs S’y inscrit mon épitaphe de malheur. S’y inscrivent toute ma peine et ma douleur. Et sous ce morne crépuscule, Lorsque le jour se dissipe sur l’azur, La cité devient ma solitude. Un asile qui n’a plus rien de pur. Et tandis que les heures passagères S’effritent et retombent en poussière. Mon corps en jachère N’aspire qu’à retourner à la terre. Et tandis que le tumulte des jours S’imbrique dans ma tête, Il laisse sa marque sur mon âme enflammée. Il laisse son stigmate sur mon corps décharné. Et les maux qui s’empilent dans ma tête. Les mots qui m’affligent sans cesse. Et la route m’apparait introuvable Quand la ville m’apparait être un dédale. Et lorsqu’enfin La nuit redevient Et que l’étoile descend sur l’horizon Qui s’éteint. Nous ne savons que trop bien Que c’est ici où nous avons tous échoué. Que c’est ici ou plus personne N’a le droit de rêver. Et lorsqu’enfin La nuit redevient Et que l’étoile descend sur la ville Qui s’éteint. Je ne sais que trop bien Que c’est ici qu’est la fin. Que c’est ici ou jamais plus Je n’aurai le droit de rêver. À chaque heure, Chaque minute, Cette ville, Elle me tue. Alors pourquoi je m’entête et j’endure? Pourquoi j’en parcours encore et toujours Chacune de ses rues et avenues? |
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Band ascii art
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